STOP ! Ensemble luttons contre la désinformation médicale
STOP !
Dans cette tribune signée par des sociétés savantes et syndicats représentant plusieurs milliers de médecins, nous alertons le grand public et les pouvoirs publics sur les dangers et dérives de la propagation de désinformations en matière de santé : lexpress.fr/sciences-sante
Nous dénonçons les vendeurs de fausses informations scientifiques et médicales, qui utilisent les réseaux sociaux et certains médias ou émissions populaires, à heure de grande écoute, pour se faire de l’argent ou faire de la politique, au détriment de la santé publique.
- Hydroxychloroquine, azithromycine, ivermectine, zinc … promus contre la Covid alors qu’inefficace voire dangereux.
- Discours anti vax infusant dans la société à haut risque de favoriser l’hésitation vaccinale encore trop importante en France.
- NON les vaccins anti COVID ne provoquent pas de cancers ou de lymphomes !
- NON les vaccins anti COVID ne provoquent pas la maladie de Creutzfeldt-Jakob !
- NON les vaccins anti COVID ne provoquent pas de risque accru d’AVC, d’infarctus, à la différence de la maladie !
- OUI des effets indésirables peuvent exister, jamais niés, toujours expliqués, avec une pharmacovigilance jamais égalée
- NON la vaccination contre les papillomavirus n’est pas dangereuse et permet même d’espérer pouvoir éradiquer les cancers liés aux virus d’ici 20 ans si la couverture vaccinale est suffisante
Rappelez vous ceci : la désinformation médicale n’est jamais gratuite.
Elle a un coût – la santé de ceux qui l’écoutent – et elle rapporte, en argent ou en voix aux élections, à ceux qui la font.
Nous proposons :
- Un plan national contre la désinformation médicale. Il est désormais plus que nécessaire que gouvernement, élus de la nation mais aussi les maires, les procureurs, les ordres professionnels fassent déjà appliquer les textes de loi et sortent de leur lenteur ou aveuglement qui n’ont que trop duré
- La réintroduction de l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires actuellement en cours de révision à l’Assemblée Nationale, plus précisément en introduisant des sanctions pour ceux qui incitent à abandonner ou dénigrer un traitement médical reconnu
- Une réflexion collective incluant les professionnels de l’information sur l’article 27 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse concernant la publication, la diffusion ou la reproduction de fausses nouvelles qui s’applique en cas de trouble à la paix publique et qui devrait également concerner les cas de mise en danger de la santé publique.
- La systématisation de la formation continue des médecins en matière de lutte contre la désinformation mais aussi contre les pseudos-sciences qui se développent sans restriction parfois même disponible avec plateforme de prise de RDV à distance
- La création d’une plate-forme d’information médicale de référence et collaborative sur laquelle pourrait s’appuyer les citoyens mais aussi les élus locaux face à la problématique grandissante de réunions publiques complotistes, anti science, ayant lieu dans des salles publiques financées par les collectivités.
Nous réaffirmons notre engagement médical total contre les maladies, contrairement à ceux qui choisissent leur propre intérêt sur le dos de la crédulité des gens.
Il est temps de choisir collectivement le camp de la santé contre toute forme d’obscurantisme !