La 13e Edition du Congrès international RRSH (International Meeting on Rapid Responses to Steroid Hormones : Interfacing Steroid Membrane Signaling and Medical Applications), subventionné par la SFC s’est déroulé du 20 au 23 septembre 2022 dans le Grand Salon de la Sorbonne sur le thème central : « Interface entre signalisation membranaire des hormones stéroïdes et applications médicales ».
Cette année, le comité d’organisation a voulu valoriser non seulement les aspects fondamentaux, mais aussi les applications cliniques potentielles de ces recherches. Plus de la moitié des thèmes abordés pendant ce congrès concerneront le domaine du cancer.
En grande partie dédiée au cancer du sein, la première journée a été consacrée aux cascades de signalisation associées aux récepteurs nucléaires et membranaires des oestrogènes (RE) ainsi qu’aux modifications post-transductionnelles de ces récepteurs dans ce contexte.
Ont aussi présentées les nouvelles données concernant le rôle joué par les récepteurs des androgènes dans les cancers du sein triple négatifs et luminaux, avec pour conséquence de nouvelles potentielles approches thérapeutiques, les SARMs (selective androgen receptors modulators.
Depuis peu, les congrès RRSH intègrent dans leur programme le contrôle pharmacologique de ces voies membranaires, que ce soit par le biais des hormones endogènes ou de modulateurs de synthèse de nature hétérocyclique ou peptidique.
Dans ce contexte, la modulation de l’action d’un récepteur atypique de l’oestradiol, le GPER (un récepteur à sept domaines transmembranaires), s’avère très prometteuse à l’égard de plusieurs pathologies dont le cancer (cancer du sein, cancer du testicule et de l’ovaire, cancer de la prostate), mais aussi les troubles métaboliques et cognitifs.
Dans ces trois autres demi-journées, ont aussi présentés les nouvelles approches de ciblage pharmacologique des RE (J.F. Arnal, Z Madak-Erdogan) et des autres récepteurs des hormones stéroïdes (D. Moras), ainsi que le rôle de la progestérone et de ses récepteurs dans la neuroprotection, données importantes pour le maniement de nouvelles molécules.
Le dernier jour, ont été présentées les données concernant les perturbateurs endocriniens et le risque associé de cancer du testicule. Les présentations concernant la vitamine D intéressent également indirectement la cancérologie, en raison de ses effets inhibiteurs décrits dans des modèles de cancer du sein, tout comme la description des effets des glucocorticoïdes.
Cela fut l’occasion de faire le point sur l’ensemble de ces données, avec pour fil conducteur, les récepteurs de hormones stéroïdes.